Les pieds sur terre la tête dans les étoiles

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mardi 15 mars 2011

Le mythe du Génocide Aborigène

Petite traduction de mon cru d'une conférence d'un universitaire australien qui s'est attelé à démonter le prétendu Génocide Aborigène, un de ces mythes victimaires classiques dont on rabat nos blanches oreilles à longueur de journée. 
Le professeur semble attaché à la civilisation chrétienne, à un certain humanisme, bref à une certaine idée de la trahison qui peut heurter, j'en conviens, certains pirates présents en ces lieux. Si vous souhaiter vous affranchir de quelques peu agréables platitudes, allez directement à la deuxième partie.
Bonne lecture !

L’invention de l’histoire Aborigène
Keith Windschuttle - Sydney 26 mai 2010

1) Critique du postmodernisme

L’histoire est une discipline intellectuelle qui remonte aux grecs anciens. Thucydide, le premier véritable historien, fit une chose remarquable. Il prit de la hauteur vis-à-vis de son système politique pour écrire une œuvre critique de ce qui était arrivé en Grèce durant la Guerre du Péloponnèse. Il ne parla pas seulement des victoires et des vertus de son camp, mais également de ses erreurs et de ses désastres. Thucydide prit également  de la distance avec sa culture te sa religion. Au lieu de se référer à la mythologie que les premières sociétés utilisaient pour se situer dans le cosmos, il assuma le fait que les oracles grecs étaient faillibles et que les Dieux grecs pouvaient ne pas garantir leurs futurs. Thucydide décida qu’étudier le cours des affaires humaines ne consisterait pas à consulter les textes sacrés, les prophètes ou les scribes autorisés contemporains. A la place il préféra aller voir par lui-même, ou compiler les preuves seulement de ceux dont il avait jugé impartialement de l’honnêteté, avant de livrer ses conclusions. En bref, ce qui est remarquable à son propos, ainsi qu’à celui de ses disciples, fut qu’ils rompirent clairement avec les mythes et les légendes. Sous leur impulsion, l’histoire devint la quête de la vérité concernant le passé.

La capacité à s’affranchir de ses références culturelles et politiques, à faire la critique de son propre milieu et à poursuivre la vérité, nous semblent aujourd’hui aussi évidents que l’air que nous respirons. Sans cela notre idée de la liberté d’expression n’existerait pas. Nous devons toutefois reconnaître que c’est un phénomène distinctement occidental, que c’est un héritage culturel des pays occidentaux d’Europe, d’Amérique et d’Océanie qui sont issus de la Grèce ancienne, de Rome et la chrétienté (on peut s’étonner je pense des deux dernier cités par KW vu qu’ils n’existaient pas dans le monde de Thucydide… la chrétienté surtout dont on connait le peu de cas qu’elle fait de la rigueur historique…). Cette idée n’eut jamais de résonance dans les cultures confucéenne et hindoue, et elle n’eut qu’un bref écho sans lendemain dans l’Islam du XIVème siècle. Plutôt que de considérer cette conception de l’histoire comme allant de soi, nous devrions être conscients de sa valeur et de sa rareté, et de notre  devoir d’en assurer la transmission à nos enfants.

Depuis quasiment 2000 ans l’essence de l’histoire fut la quête de la vérité. Bien sûr durant cette période de nombreux historiens se sont trompés mais quand ils furent ensuite critiqués on ne pouvait leur reprocher de s’être efforcés à l’exactitude historique.

Aujourd’hui, cela est largement remis en question, y compris parmi les historiens. Beaucoup de théories postmodernes, ou culturelles, qui est un autre nom pour la même chose, affirment qu’il ets impossible de dire la vérité au sujet du passé ou d’utiliser l’histoire pour parfaire la connaissance d’une manière objective. Nous ne pouvons voir le passé qu’au travers de notre propre culture, ou pour résumer en quelques points :

1.       La vérité n’est pas un concept absolu, mais relatif. Les cultures et les positions politiques ont toutes leur propre vérité.
2.       L’histoire ne peut nous donner une connaissance absolue. Les époques réinterprètent le passé suivant leurs considérations.
3.       Nous ne pouvons accéder à la réalité. L’idée que nous nous en faisons est ne construction de notre esprit, langue et culture.
4.       La signification de n’importe quel texte se modifie en fonction de celui qui le lit. Les gens de race, sexe et culture différents l’interpréteront différemment.
5.       L’histoire n’est pas fondamentalement différente du mythe ou de la fiction. Quand les historiens se tournent vers les cultures passées, ils ne peuvent être objectifs car ils ne peuvent faire abstraction de leurs idées politiques et de leur culture. Ce que les historiens voient dans le passé, ce sont leurs propres valeurs et intérêts réfléchis. L’un de gourous de ce mouvement postmoderniste, l’américain Hayden White, auteur de Metahistory, nous dit que nous devrions « reconnaître les récits historiques pour ce qu’ils sont manifestement : de la littérature fictionnelle, un recueil d’inventions plus que de découvertes ».

Je veux aujourd’hui prouver que ces idées sont autant d’erreurs.

Commençons par la théorie postmoderniste concernant le relativisme de la vérité historique où je citerai l’un de ses défenseur, l’ancienne professeur d’Histoire de l’Australian National University, Anne Curthoys. Elle est co-auteur avec son mari John Docker du livre « Is History Fiction ? » (L’Histoire est-elle une fiction ?). Leur livre affirme que le grec Hérodote fut le premier historien. Il est vrai que ce dernier écrivit avant celui que je considère comme le premier véritable historien, Thucydide, et qu’Hérodote baptisa son œuvre « Histoire ». Cependant son travail ne rompait pas avec la tradition narrative précédente des récits, batailles, voyages, mythes, légendes et fables contenant des miracles et des monstres en des contrées éloignées, avec aucune tentative rigoureuse de séparer les faits de la fiction. Curthoys se justifie en écrivant que la quête de la vérité est un rêve impossible. Je cite :
« Beaucoup d’universitaires en sciences sociales et humaines… rejettent maintenant… l’idée que l’on puisse objectivement connaître les faits. Les manières de connaître, et la production de ce qui est connu, s’interpénètrent. Certains vont même plus loin et soutienne que la connaissance est entièrement un effet du pouvoir, que nous ne pouvons plus avoir une définition de la vérité du tout. »

Il y a 2 choses fausses dans cette citation. Premièrement si nous ne pouvons plus avoir une définition de la vérité du tout, c’est qu’il n’y a plus de vérités et que l’affirmation « il n’y a plus de vérités » ne peut être vraie. C’est une contradiction évidente. Deuxièmement, c’est une chose folle de dire cela car nous avons une très bonne connaissance non seulement de quelques événements passés, mais en fait de dizaines de milliers, peut être même de millions d’autres. Par exemple, nous connaissons les noms de tous les dirigeants de toutes les nations des 200 dernières années, ainsi la plupart d’entre eux  sur plusieurs siècles. Nous savons, sans aucun doute possible, que John Howard fut élu Premier ministre de l’Australie en 1996 et que John Curtin le fut pendant la 2ème Guerre mondiale.

L’existence de tels faits est suffisante pour dissiper toute tentative de recouvrir en entier le champ de l’étude du voile du scepticisme. Poursuivons : Les Viet Minh vainquirent les Français à Dien Bien Phu en 1954. Tous les termes de cette phrase - les noms des protagonistes, le concept de défaite militaire, le nom de l’endroit, la date de l’événement – sont des constructions linguistiques et culturelles. Pourtant la phrase est vraie. Elle est même vraie dans un sens culturellement objectif. Il n’y a rien de relatif. C’est une phrase qui est tout aussi vraie dans la culture française ou vietnamienne, ainsi que n’importe laquelle sur cette planète. Elle est également très importante car l’évènement qu’elle relate eu des répercussions dans tout le sud-est asiatique. La vie des habitants de la région aurait sans doute était différente si la phrase n’était pas vraie. Le Vietnam ne serait probablement pas communiste aujourd’hui, le Cambodge n’aurait pas connu les massacres de Pol Pot. Quiconque réfléchit un tant soit peu trouvera immédiatement des douzaines de faits historiques aussi objectivement vrais, avec des conséquences aussi réels.

Cependant, les faits certains ne se cantonnent pas à l’histoire contemporaine, on peut en rencontrer également au moyen âge ou durant l’antiquité. Ainsi les Turcs conquirent Constantinople en 1453, les Anciens Grecs écrivirent de la Poésie et de la Philosophie, et l’Australie est habitée depuis au moins 40 000 ans. Ce sont des faits que l’on ne peut ignorer même si bien sûr beaucoup de détails les entourant ne peuvent être connus. Nous ne connaissons peut être pas dans le détail les tactiques et l’armement Du Général Nord vietnamien Giap quand il vainquit les Français à Dien Bien Phu en 1954, mais cela ne change rien au fait que nous connaissions l’issue de la bataille.

Parlons maintenant de cette autre idée que j’ai mentionnée. Celle selon laquelle toute l’histoire est politique et qu’il est impossible pour l’historien de faire abstraction de ses vues. C’est devenu l’influence la plus corruptrice de toute. Elle a modifié le rôle traditionnel de l’historien, qui est de se tenir à l’écart de la société contemporaine dans sa quête de vérité. Elle a permis à certains historiens d’écrire de manière partisane, de la faire et de s’en justifier comme l’ayant fait pour la bonne cause. Ainsi l’australien Henry Reynolds, le plus connu des auteurs traitant de l’histoire aborigène écrivit « l’histoire ne devrait pas seulement traiter de la politique mais la servir… cela aiderai a redresser de vieilles injustices, à discriminer au bénéfice des opprimés, à rallier activement la cause de la libération. ».

Cette idée date des années 60. Au départ il s’agissait d’ « ouvrir » aux études toutes ces voix que l’histoire traditionnelle avait exclues. Les auteurs de cette high scholl history standards américaine nous disent que leur version de l’histoire doit être ouverte aux femmes, aux noirs et aux minorités ethniques qui « ont souffert de discrimination, d’exploitation, et d’hostilité mais qui ont surmonté la passivité et la résignation pour affronter leurs exploiteurs, se battre pour leurs droits légaux et résister ». Un de leurs partisans, Keith Jenkins, éditeur du The Postmodern History Reader, nous dit que cette approche sonne le glas de l’histoire traditionnelle :
« Une telle démystification autorise les historiens à utiliser des récits également légitimes de points de vue variés, avec des tas de voix, de situations et de types de synthèse. C’est dans ce sens que nous pouvons interpréter  le passé de la manière qui nous plaît. Et c’est la conclusion qui indique à de trop nombreux historiens (normaux) la fin de leur vision de l’histoire. »

Si je comprends bien la dernière phrase, je ne peux, c’est sûr, lui faire bon accueil. Elle dessert ironiquement les tenants du postmodernisme eux-mêmes. Les défenseurs de cette idée sont heureux de légitimer toutes les voix tant soit qu’elles émanent de lobbies radicaux qu’ils approuvent : féministes, minorités non blanches, noirs, homosexuels ou autres. Cependant il n’est pas difficile de voir que l’instrumentalisation de l’histoire sape les buts de ces lobbies eux-mêmes. En abandonnant la vérité et l’objectivité ils valident involontairement les positions politiques qu’ils pourraient trouver moins sympathiques, telles que celles des suprématistes blancs, nettoyeurs ethniques, homophobes et misogynes. Cela signifie que ceux qui nient l’Holocauste, comme l’historien anglais David Irving ou le président iranien Armadinadjad, sont bien fondés dans leur opinion et qu’elle ne peut être fausse quelles que soient les preuves avancées. Le résultat de tout cela est le relativisme culturel dans lequel les croyances et les préjudices de toutes origines, aussi bizarres ou antihumanistes soient-ils, ont toute leur intégrité.

Cette position non seulement anéantit ses buts politiques mais se montre également fatale à la poursuite de l’histoire elle-même. Si toute l’histoire est politique, alors toutes les perspectives sont légitimes. Rien ne peut jamais être résolu et les forces opposées sont réduites à parler chacune dans leur langue. Le véritable débat historique touche à sa fin.

Que ma position soit claire. Je ne suis pas opposé à ce que l’on écrive l’histoire des femmes, des noirs, ou de tout autre groupe qu’un historien veut définir comme opprimé. Vous pouvez légitimement le faire, par tous les moyens, en utilisant les outils de l’histoire traditionnelle. Ce que je veux dire est que, si vous poursuivez cet objectif, vous aurez à vous soumettre aux critères traditionnels des preuves en usage dans la discipline. Vous devez étudiez tous les témoignages, pas seulement un petit échantillon qui va dans la direction que vous désirez. Vous devez être capable de défendre votre travail dans l’arène où d’autres chercheurs peuvent l’étudier et le critiquer. Si les sujets de votre étude sont véritablement opprimés, alors les preuves historiques l’établiront. Sur le long terme, avoir démontré la validité de votre thése de manière objective, et de manière non partisane, est la seule manière de servir les véritables intérêts de ceux dont vous parlez.

2) Le mythe du Génocide Aborigène

Laissez-moi-vous parler de ma propre expérience de tout ça. Durant la majeure partie de ma vie d’adulte je fus un fervent croyant en l’histoire des Guerres de frontières australiennes, du Génocide aborigène et des Générations perdues. Je n’avais jamais fait de recherches dans les archives mais néanmoins utilisé les principaux travaux sur le sujet de Henry Reynolds, Lyndall Ryan, Peter Read et d’autres dans les conférences que je donnais en Histoire australienne et en Politique sociale australienne.

Cependant en 2000 il me fut demandé d’écrire une critique du livre d’un journaliste de Perth, Rod Moran, dédié à l’horrible massacre de la Forrest river dans le Kimberley en 1926. Moran me convainquit que le massacre n’avait jamais eu lieu. Aucun témoin direct et aucun corps ne furent jamais découverts. Les restes d’os carbonisés furent d’abord attribués aux aborigènes, mais un examen plus approfondi prouva qu’ils n’étaient pas d’origine humaine (probablement des kangourous ou des wallabies). Le soi-disant « site du massacre » n’était rien qu’un vieux camp aborigène abandonné. Dressée par la mission locale, une liste d’aborigènes portés disparus, que l’on pensait avoir été assassinés, se révéla être un faux réalisé par l’un des missionnaires blancs. La plupart de ceux qui étaient mentionnés furent retrouvés vivants et en bonne santé quelques années plus tard.

Après avoir lu cela je décidais de me pencher sur l’histoire toute entière que j’avais jusque là acceptée en me penchant sur les notes en bas de pages des auteurs principaux. La toute première concernait un événement auquel je faisais depuis de nombreuses années référence dans mes conférences. Dans son livre « The other side of the frontier », Henry Reynolds soutient que 10 000 aborigènes furent tués dans le Queensland avant la fédération. La source qu’il cite est un article à lui intitulé « The unrecorded battlefields of Queensland », daté de 1978, publié par l’université James Cook de Townsville, et que seul un petit groupe de personnes (dont moi) avait consulté. Je le relus plus attentivement et un détail me parut très étrange. Cela ne concerne pas le nombre de victimes aborigènes du tout. Au contraire, c’est le décompte des blancs tués par les aborigènes. En d’autres termes, Reynolds inventa ce chiffre et écrivit une fausse citation pour dissimuler ce qu’il avait fait.

Depuis j’ai trouvé d’autres falsifications. Le projet commença en Tasmanie, ou Terre de Van Diemen ainsi qu’elle fut appelée jusqu’en 1855, et au sujet de laquelle je ne comptais écrire au départ qu’un chapitre. Seulement, en examinant les archives, j’y trouvais une telle quantité de documents, dont une bonne part sont des illustrations parfaites d’entorses aux bonnes pratiques de la recherche historique, que j’en fis le premier tome d’une série qui en comportera peut être quatre et qui sera intitulée « The Fabrication of Aboriginal History ».

Il existe 2 postulats des historiens des Guerres frontalières : Le premier est que les actions menées par les colons menèrent au génocide, et le deuxième est que les Aborigènes utilisèrent des tactiques de guérilla qui conduisirent aux Guerres frontalières.

Henry Reynolds affirme que le Lieutenant-gouverneur Arthur déclara, en référence à son expérience des guerres napoléoniennes en Espagne,  que les Aborigènes utilisaient des tactiques de guérilla en attaquant les troupes de leurs ennemis avec de petits groupes. Cependant, durant sa carrière militaire, Arthur ne servit pas en Espagne. Et si vous lisez en entier le texte auquel Reynolds fait référence, vous verrez que le militaire ne parle pas de troupes soumises à la guérilla mais d’Aborigènes volant et attaquant des bergers désarmés dans des endroits isolés. Reynolds n’évoqua pas ce fait qui allait à l’encontre des conclusions de sa thése.

De même Reynolds affirme qu’Arthur inaugura la « Black Line » de sinistre mémoire en 1830 car il craignait « un déclin général de la prospérité », voir « une extinction éventuelle de la colonie ». Reynolds présente cette dernière phrase comme une citation d’Arthur. Mais ce dernier ne dit jamais cela, en fait la citation exacte est « une extinction éventuelle de la race Aborigène elle-même ». Il était ennuyé de voir que si les vols, attaques et meurtres commis par les Aborigènes venaient à continuer les représailles des colons risquaient de dégénérer. Reynolds modifia les mots de l’un des documents les plus importants de l’histoire de la Tasmanie. Je fus le premier historien à le signaler.

Lyndall Ryan cite le Hobart Town Courier comme la source de plusieurs récits relatant des atrocités commises contre les Aborigènes en 1826. Cependant quand je fus en Tasmanie pour mon enquête, je pus constater que ce journal ne commença sa publication qu’à partir d’octobre 1827 et que ses deux contemporains ne font aucune mention de tueries.

Un autre universitaire, Lloyd Robson, auteur d’une Histoire en 2 volumes primée de la Tasmanie, affirme lui que le colon James Hobbs assistât en 1815 au massacre de 300 moutons par les Aborigènes à Oyster Bay, et que le lendemain le 48ème Régiment tua en représailles 22 des leurs. Cependant quand on s’intéresse en détail à cette histoire, elle cloche. Il eut été difficile pour James Hobbs d’être témoin de tout ça en 1815, vu qu’à l’époque il vivait en Inde… de plus le premier mouton à fouler le sol d’Oyster Bay le fit en 1821… et le 48ème Régiment pouvait difficilement tuer qui ce soit en Tasmanie en 1815 puisqu’il était à l’époque cantonné dans le comté de Cork en Irlande.

L’affaire toute entière n’est pas juste une invention, c’est une fantaisie romantique héritée de l’admiration des universitaires pour les luttes anticoloniales dans le sud est asiatique durant les années 60, quand ils étaient jeunes et embringués dans la vague gauchiste de l’époque. Reynolds affirme  que la violence  « aurait pu venir des manuels de guérilla qui proliféraient dans les années 60 ». La vérité est qu’en Tasmanie, plus de cent ans auparavant, rien du côté aborigène ne ressemblait à une guerre frontalière, une lutte patriotique ou une résistance systématique.

La soi disant « Black War » se révèle être une vague criminelle mineure de 2 « bushrangers » noirs européanisés, suivie d’une éruption de vols, d’attaques et de meurtres menés par des Aborigènes tribaux. Ce qui est sûr, que ce soit du côté blanc ou noir de la frontière, était que leur objectif principal était d’obtenir des produits européens tels que de la farine, du sucre, du thé, des draps, etc… Nous avons pour cela les témoignages des Aborigènes eux-mêmes.

Dans la grande controverse des Générations volées, dans laquelle l’Australie est accusée de génocide, le point central est que les enfants Aborigènes, le plus jeune possible, furent séparés de force de leurs parents, dans le but immédiat de les élever loin d’eux , tenus ignorants de leur culture et de leur peuple, et dans le dessein final d’anéantir la culture aborigène, voir leur existence en tant que peuple. L’historien Peter Read de l’Australian National University résume ainsi l’accusation : « les agents de l’Assistance sociale déplacèrent les enfants uniquement parce qu’ils étaient Aborigènes, dans le but qu’ils perdent leur « Aborigènatude » et qu’ils ne retournent jamais à la maison ». Il est ainsi proclamé dans la série First Australians de la chaine SBS que « entre 1910 et 1970 on estime que 50 000 enfants Aborigènes furent séparés de leur famille. La majorité avait moins de 5 ans. ».

Mon livre récent sur le sujet, qui est le troisième tome de la série consacrée à l’histoire Aborigène, se penche, entre autres choses, sur les statistiques des enfants déplacés par le Bureau de la Protection des Aborigènes de Galles du Sud entre 1907 et 1932. Elles établissent que :
- Les deux tiers des déplacés n’étaient pas le plus jeune possible, et ils n’avaient certainement pas moins de 5 ans. C’était des adolescents de 13 à 19 ans. En 25 ans, il n’y eut que 7 bébés.
- La plupart des adolescents ne furent pas envoyés dans des institutions mais directement chez des employeurs en qualité d’apprenti pour 4 ans dans une logique d’insertion au monde du travail. A l’époque les enfants blancs pris en charge par l’Assistance sociale avaient le même parcours.
- Les quelques enfants envoyés dans une institution n’y restèrent que quelques mois, pas des années.
- Une grande majorité retourna ensuite dans sa famille et sa communauté.
- Les visites de famille n’étaient pas interdites. Mieux, le Bureau de la Protection Aborigène distribua à partir de 1919 de l’argent et des billets de train aux familles pour le faire.
- Les politiques et les pratiques d’assistance infantile n’étaient pas racistes. Elles étaient identiques pour les noirs et les blancs.
En Australie occidentale l’écrasante majorité des enfants qui allèrent dans les institutions Aborigènes ne le fut pas contre son gré mais de par la volonté de leurs parents pour améliorer sa condition. Pendant le régime du aujourd’hui fameux A.O. Neville de 1915 à 1940, la seule institution gouvernementale d’Assistance sociale de cette région, la Moore River Native Settlement que l’on voit dans le film Rabbit-Proof Fence, reçut seulement 252 enfants de demi-caste (sic), soit une dizaine par an, la plupart négligés, abusés ou orphelins. Dans le Territoire du Nord les deux institutions comparables de Darwin et d’Alice Springs ne furent remplies quasiment qu’avec des enfants ayant entre 6 et 15 ans envoyés par leurs parents qui venaient de communautés très éloignées d'une école. Ils ne furent pas volés-leurs parents payèrent pour les envoyer là.

Par exemple, le film Rabbit-Proof Fence, qui se définit lui-même comme « une histoire vraie », contient au moins 10 mensonges. L’un d’eux concerne la façon dont les deux filles retournent à la maison., avec leur propres moyens en traversant le désert. Si vous lisez le livre Follow the Rabbit-Proof Fence de la fille de Molly, Doris Pilkington, vous verrez qu’elles le firent sur le dos de chameaux, dont le propriétaire était blanc. Bien sûr respecter l’histoire n’aurait pas donné une fin assez dramatique au film pour les réalisateurs.

Les historiens universitaires de l’histoire Aborigène ne valent pas mieux. L’argument selon lequel toute l’histoire est politique les a complètement corrompus. Ils ont oublié le rôle traditionnel de l’historien et n’ont pas pris de recul avec la société contemporaine afin d’être objectifs. Les historiens qui écrivent avec une position ouvertement partisane, ceux qui utilisent l’Histoire pour « soutenir la cause de la libération », se sont laissés séduire, et se justifient en disant que c’est pour la bonne cause. Mais aucune cause n’est servie par le mensonge, car quelqu’un peut toujours venir et vous confondre. La vérité apparaît toujours et alors tout ce qui a été bâti sur le mensonge est discrédité. Les historiens qui agissent ainsi desservent on ne peut mieux ceux qu’ils imaginaient libérer.

6 commentaires:

  1. Merci pour la traduction ;)
    Je ne connaissais pas ce mythe du "génocide aborigène", mais cela ne m'étonne pas, les falsifications historiques deviennent monnaie courante à notre époque...

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  2. ça c'est sûr! Et l'homme blanc est en règle générale le dindon de la farce...

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  3. le génocide aborigène a bien eu lieu, ce n'est pas un mythe, ils me l'ont dit eux même, l'Australie refuse de le reconnaitre car le pays a signé la convention sur le génocide de l'ONU et risque donc de devoir payer des compensations ou rendre des terres à la population aborigène qui s'est fait massacrer depuis l'arrivée des premiers colons car ils ont toujours concidéré comme une sous race.

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  4. Formidable! C'est après ce texte, plutôt détaillé et sourcé, le seul argument que vous avez : "ils me l'ont dit"...

    La prochaine fois que vous repassez par ici cher anonyme votre message ne sera publié que si vous avez la politesse de le signer a minima d'un pseudo, et si vous proposez des réfutations argumentées aux objections de Keith Windschuttle.

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  5. cette belle et riche ile

    Je ne suis pas un expert donc je ne jugerai pas. Mais à ce jour il suffit de regarder comment ce peuple vit comment il est traité et pourquoi il a été privé de sa terre . Expliquez moi pourquoi ce peuple ne représente plus que 2% de la population de l'île pendant une période c'était bien une volonté du pouvoir, les Arborigénes n'ont pas eu le choix ils étaient nomades ils ont étés sédentarisés de force pour ne pas dire parqué comme du vulgaire bétail.

    Homaley 84 Orange

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  6. Ce peuple ne représente plus que 2% de la population australienne car il est noyé dans les descendants de colons.
    Même sur l'article qui leur est consacré sur wikipedia (où sont pris pour agent comptant les mythes que KW démonte) les chiffres de leur population passée et présente sont donnés, et il est strictement impossible d'en déduire un quelconque phénomène génocidaire.

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